Caractérisation des réponses immunes anti-tumorales dans les cancers du sein

Malgré une amélioration de la survie globale des patientes atteintes de cancers du sein ces dernières décennies, la prise en charge de ces dernières fait toujours face à des défis majeurs, avec notamment 15% des patientes pour lesquelles la maladie atteint le stade métastatique, associé à une survie médiane de 2,4 ans et l’apparition de mécanismes de résistances aux traitements cytotoxiques conventionnels. Une étude récente a démontré que 70% des patientes atteintes de la forme la plus courante de cancer du sein au stade précoce ne bénéficient pas de régimes de chimiothérapie après résection chirurgicale de la tumeur primaire. Ces derniers points soulignent la nécessité d’un changement de pratique clinique, passant par le développement de :
-        nouveaux biomarqueurs pronostiques/prédictifs de la réponse aux traitements proposés ;
-        nouvelles stratégies thérapeutiques bénéfiques aux patientes atteintes de formes réfractaires de cancers du sein.

Les valeurs pronostiques et prédictives portées par les paramètres immuns ainsi que le bénéfice clinique des nouvelles stratégies d’immunothérapie dans l’indication de cancers du sein de stade avancés posent un fort rationnel pour investiguer les réponses immunes anti-tumorales dans cette pathologie.

Dans ce contexte, ce projet vise à caractériser précisément l’état fonctionnel des populations immunitaires périphériques et infiltrant les cancers du sein. Compte tenu de la petite taille des échantillons, l’analyse sera réalisée par cytométrie de masse (CyTOF Helios®), technologie disponible dans notre centre depuis 2018. Cette technologie couplant la cytométrie en flux à la spectrométrie de masse permet l’analyse d’un nombre important de paramètres (40, jusqu’à 100 en théorie) sur cellule unique. 

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